Qu’est ce qu’un micro entrepreneur (auto entrepreneur) ?
Le régime du micro entrepreneur (auto entrepreneur) est la dénomination commune du régime micro-social.
Il ne constitue pas une forme juridique (qui reste le statut de l’entreprise individuelle), mais seulement un régime simplifié de déclaration et de versement des cotisations et contributions sociales par un prélèvement proportionnel au chiffre d’affaires, selon le principe « pas de chiffre d’affaires, pas de cotisations ».
Sommaire
Micro entrepreneur : qui est concerné ?
Ce dispositif s’adresse aux personnes physiques souhaitant exercer (ou exerçant) en entreprise individuelle, sous le régime fiscal de la micro-entreprise.Il ne concerne pas les autres statuts d’entrepreneurs (gérant de société, par exemple). Cependant, il est toujours possible de changer de statut et d’exercer une activité sous forme de société.Une activité de micro-entrepreneur peut être exercée parallèlement à d’autres statuts ou activités :
- salarié en CDI ou CDD;
- demandeur d’emploi, avec maintien partiel des allocations chômage, dans le cadre du dispositif de reprise d’activité réduite ;
- retraité, qui perçoit une pension de retraite ;
- invalide de 1ère catégorie, sous certaines conditions ;
- étudiant et personne en formation initiale ;
- fonctionnaire, sous réserve de l’autorisation expresse de son administration ;
- exploitant agricole non salarié.
L’époux(se) ou partenaire de Pacs d’un micro-entrepreneur peut aussi bénéficier de ces conditions simplifiées de paiement des cotisations, et peut en outre créer sa propre activité sous le régime du micro-entrepreneur, s’il s’agit d’une activité différente de celle exercée en tant que “conjoint collaborateur”.
Le régime de la micro-entreprise est ouvert aux entrepreneurs individuels dont l’activité commerciale, artisanale ou de prestations de service relève de la sécurité sociale des indépendants ou de la CIPAV (Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse) pour ceux d’entre eux exerçant une profession libérale non réglementée (comme en matière de conseil ou de formation).Il n’est pas ouvert, en revanche, aux activités libérales réglementées qui ne sont pas affiliées à la CIPAV, comme les avocats ou les médecins.
A savoir : si le micro-entrepreneur est par ailleurs salarié, il peut exercer la même activité auprès des clients de son employeur uniquement avec son accord.
Micro entrepreneur : quelles sont les conditions de chiffre d’affaires ?
Ce régime s’applique tant que le CAHT annuel (chiffre d’affaires effectivement encaissé au cours de l’année civile) ne dépasse pas les seuils du régime fiscal de la micro-entreprise :
- 170 000 € pour les activités commerciales d’achat/vente, de restauration et de fourniture d’hébergement (hôtels, chambres d’hôtes, gîtes ruraux, meublés de tourisme) ;
- 70 000 € pour les prestations de service et les professions libérales relevant des BNC ou des BIC.
Si l’activité est créée en cours d’année, les seuils doivent être appréciés au prorata du temps d’exercice de l’activité.Si le chiffre d’affaires réalisé dépasse ces seuils, voir ‘Que se passe-t-il en cas de dépassement de seuil en micro-entreprise (auto-entreprise) ?’
Micro entrepreneur : que se passe-t-il en cas d’activité mixte ?
Le micro-entrepreneur peut exercer 2 activités en même temps mais elles doivent faire partie d’une seule et même auto-entreprise.
Lorsque le micro-entrepreneur exerce 2 activités liées (vente de marchandises et prestation de services, par exemple), il doit remplir les conditions de chiffre d’affaires suivantes :
- le CAHT global annuel ne doit pas excéder le plus haut seuil : 170 000 €;
- à l’intérieur du CA global, la part des activités de services ne doit pas dépasser le seuil des prestations de services : 70 000 €.
Il doit déclarer l’ensemble des activités sur la même entreprise, en précisant l’activité principale et le(s) activités secondaire(s).
Micro entrepreneur : comment créer ma micro-entreprise (auto-entreprise) ?
La déclaration d’activité de micro-entrepreneur entraîne automatiquement l’option pour le régime micro-social simplifié.Mais d’un point de vue fiscal, l’auto-entrepreneur a le choix entre le régime de la micro-entreprise (régime de droit commun) et le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu (régime optionnel).
Voir notre article intitulé ‘Quel est le régime fiscal et social du micro-entrepreneur (auto-entrepreneur) ?’
En fonction de son activité, sa déclaration entraîne son immatriculation :
- au RCS si son activité est commerciale ;
- au répertoire des métiers (RM) si son activité est artisanale.
Le micro-entrepreneur, comme tout entrepreneur, est inscrit au Registre national des entreprises (RNE) tenu par l’Insee et obtient un numéro SIREN (numéro d’identification de l’entreprise) et un code APE (activité principale de l’entreprise).
Le numéro SIREN doit être mentionné sur tous les documents commerciaux et factures.
Même si la déclaration d’activité est simplifiée, le micro-entrepreneur doit respecter les obligations liées à son activité : qualification professionnelle, assurance professionnelle, réglementation générale, normes techniques, etc.
Par ailleurs, un nouveau micro-entrepreneur exerçant une activité artisanale doit suivre un stage de préparation à l’installation (SPI), obligatoire pour tout entrepreneur qui demande son immatriculation au répertoire des métiers et de l’artisanat (RM) ou au registre des entreprises en Alsace-Moselle.
Pour créer votre micro-entreprise, rendez-vous sur ce site.
Attention : la déclaration d’activité d’auto-entrepreneur est gratuite.
Il convient d’être vigilant à l’égard de toute proposition commerciale exigeant un paiement de frais d’immatriculation ou d’adhésion.
Je suis un travailleur indépendant déjà en activité, puis-je bénéficier du statut de mirco-entrepreneur ?
Le statut de micro-entrepreneur peut être adopté par un entrepreneur déjà en activité, sous plusieurs conditions :
- être en entreprise individuelle ;
- être soumis au régime fiscal de la micro-entreprise (avec ou sans option pour le versement libératoire) ;
- opter pour le régime micro-social simplifié (avant le 31 décembre pour une application à partir du 1er janvier de l’année suivante).
Si un artisan, un commerçant ou un professionnel libéral cesse son activité pour exercer une activité différente sous le régime du micro-entrepreneur, il est considéré comme un créateur et doit déclarer son activité au moyen de la déclaration en ligne de micro-entrepreneur.
Comment signaler une modification d’activité ?
Pour signaler tout changement concernant son activité, l’auto-entrepreneur peut remplir la déclaration de modification d’auto-entrepreneur en ligne, ou utiliser le formulaire papier P2-P4 – cerfa n°13905*04 qui doit être adressé au CFE compétent.Les modifications peuvent concerner les informations suivantes : nom, prénoms, changement d’adresse du domicile personnel ou du lieu d’exercice, modification concernant le conjoint collaborateur, ou changement d’activité, etc.